Voici sur l'écran de base d'ARTA la position des menus les plus utiles :
Les menus les plus utiles
Menu fichier
Menu Réglages
Menu Enregistrement
La mesure de la réponse impulsionnelle et le calcul des courbes de réponse, de phase, de retard de groupe... fait sur cette réponse impulsionnelle est la fonction principale d'ARTA.
(on règle l'échelle verticale en jouant avec les flêches vers le haut et vers le bas).
Affichage de la réponse impulsionnelle
- réglage du curseur ( ligne verticale jaune = "cursor")
et
- réglage du marqueur ( ligne verticale rouge = "marker")
- sur le côté droit de la fenétre dans "zoom", on clique sur [Max] et la réponse impulsionnelle correctement fenétrée s'affiche:
Localisation d'une réflexion
La réponse impulsionnelle peut étre analysée de différentes maniére mais, puisqu'on a coché dans l'écran d'enregistrement ("record") la case "center peak of impulse response" on peut aussi afficher les courbes de distorsions. Pour cela aller dans le menu "analysis" et cliquer sur "frequency response and distortion":
un écran s'affiche avec la courbe de réponse ainsi que les courbes de distorsion 2, H3 et H4.
Courbes de distorsion
On peut, si on le souhaite, demander à Arta de lisser la courbe de réponse en niémes d'octave. Si on doit rendre public de telles courbes lissées il est toutefois conseillé de choisir un degré de lissage compris entre 1/24 et 1/6 d'octave. Pour un usage personnel il peut étre intéressant d'utiliser 1/3 d'octave.
Enregistrement des réponses axiale et hors axe
Dans un premier temps on enregistre les réponses impulsionnelles aux différents angles choisis par rapport à l'axe du haut-parleur.
On sauvegarde la réponse à chaque angle donné avec une extension qui sera ensuite comprise par ARTA :
***-deg0.pir ; ***-deg5.pir ; ***-deg10.pir ; etc. (*** est le nom du haut-parleur ou de l'enceinte)
Il est préférable de choisir un pas de variation angulaire qui ne soit pas plus grand que 10 degrés.
On peut aller jusqu'à 180 degrés mais on peut aussi s'arréter si on en a pas le courage à 90 degrés ou tout autre valeur.
A titre d'exemple on importera sur son ordinateur le fichier suivant:
directivité.zip
(On décompressera alors ce fichier qui contient 10 réponses impulsionnelles mesurées sur un pavillon de 0° à 90° par pas de 10°).
On commence par analyser une ou quelques unes des réponses impulsionnelles afin de choisir :
1 dans quel intervalle de temps (t-min t-max) se tient la partie utile de la réponse impulsionnelle .
2 quelle est la fréquence minimale a utiliser pour le diagramme.
Diagrammes de directivité
puis
[Directivity Patterns]
File,
[create directivity pattern]
[Load Files]
naviguer jusqu'au répertoire contenant les réponses aux différents angles:
***-deg0.pir ; ***-deg5.pir ; ***-deg10.pir ; etc.
Sélectionner le premier fichier (correspondant généralement à la réponse axiale
et possédant donc une extension-deg0.pir )
cliquer sur le nom de ce fichier et cliquer sur [ouvrir]
Arta va repérer les fichiers correspondant au méme haut-parleur (le début de leurs noms est identique) et les classer par angle par rapport à l'axe.
Voir :
Création du diagrammes de directivité
Dans la fenétre qui s'ouvre on trouve alors la liste des fichiers de réponse impulsionnelle aux différents angles pour le haut-parleur choisi.
Il faut alors régler certains paramétres :
lissage = "smoothing" par exemple 1/12 octave qui est le plus faible degré de lissage du diagramme de directivité.
Si l'enceinte ou le haut-parleur étudié a une réponse symétrique (réponse pour un angle donné à gauche = réponse pour un angle donné à droite) et si le haut-parleurs n'a été mesuré que d'un seul côté, alors il faut cocher la case "symetrical for negative angles".
Pour les haut-parleurs qui ont une réponse non égalisée en cloche ou une réponse trés irréguliére on préfére généralement prévoir la directivité qui serait obtenue aprés égalisation. Pour cela on peut cocher la case "normalize to zero degree reponse".
Pour l'analyse FFT il est généralement préférable de choisir la réponse fenétrée il faut alors cocher la case [Gated] et renseigner la position de départ T-start "Start position" en millisecondes ainsi que la durée de la fenétre de la partie utile de la réponse impulsionnelle = "Length".
On choisit également la fréquence basse Fmin ( = "low (Hz)") de l'analyse et la fréquence haute Fmax ( = "high (Hz)" ) qui ont été déterminées précédemment.
On lance alors l'analyse en cliquant sur OK et s'ouvre alors une fenétre qui par défaut présente les résultats de l'analyse sous forme d'un sonogramme de directivité. Choisissez l'échelle verticale = "Range (dB)". Une valeur allant de 10dB à 20dB donne généralement de bons résultats.
Analyse de la directivité
On peut choisir divers modes de présentation graphique de l'analyse de directivité : "sonogram" , "waterfall"...
Actuellement le mode le plus utilisé dans les publications est le sonogramme de directivité utilisant la palette "jet".
On veut étudier sous ARTA une réponse impulsionnelle du point de vue des courbes de phase et de retard de groupe.
A titre d'exemple on peut importer sur son ordinateur le fichier ci contre :
La réponse impulsionnelle étant ouverte dans ARTA, on place le curseur en avant de l'arrivée de l'impulsion (par un clic gauche) et on place le marqueur avant la première réflexion (par un clic droit).
Réponse impulsionnelle
En cliquant à droite dans "zoom", sur "Max" la partie de la réponse impulsionnelle située entre le curseur et le marqueur est agrandi.
Loupe sur la réponse impusionnelle
La réponse impulsionnelle ne démarre jamais par un pic maximum, mais une partie de la réponse impulsionnelle se trouve en avant du pic principal, ce qui oblige à placer le curseur en avant de ce pic dans une zone ou l'amplitude est nulle. On appelle "pré-retard" (dans ARTA "PreDelay") la durée entre la position du curseur sur l'axe des temps et la position du maximum du pic principal de la réponse impulsionnelle.
Sans bouger le curseur (ligne jaune) on place, par un clic droit, le marqueur (ligne rouge) sur le sommet du pic principal. Si ce pic est fin cela signifie qu'il est constitué de composantes fréquentielles de haute fréquence.
On clique sur "get" et la valeur du pré-retard s'affiche.
Affichage du pré-retard
On peut ensuite effacer le marqueur (en haut à droite "Marker" et clic sur [Del] ) et on déplace le pointeur de la souris pour le placer un peu en avant de la premiére réflexion. Ainsi, les calculs par FFT ne prendront pas la partie du signal à droite du marqueur. C'est important car l'interférence entre la premiére réflexion et l'impulsion est une des grandes causes de perturbations des courbes de phase et de retard de groupe.
On clique alors sur l'icone [Fr] une nouvelle fenêtre s'ouvre. Au bas de celle-ci on clique sur [M + P] et les courbes de réponse (magnitude) et de phase s'affichent.
Affichage des courbes de réponse et de phase
Si le pré-retard a été bien estimé alors une partie de la courbe de phase est horizontale (elle est en général située dans les hautes fréquences). On peut peaufiner cette horizontalité d'une partie de la courbe de phase en refermant cette fenétre et en retouchant directement la valeur du pré-retard ou "PreDelay (ms)" avant de réouvrir en cliquant sur l'icéne [Fr] la fenétre qui présente les courbes de réponse et de phase. (plusieurs itérations sont parfois nécessaires avant d'obtenir une courbe de phase avec une intéressante partie horizontale).
Si la partie horizontale de la courbe de phase fluctue autour de -180° (et de +180°), alors cela signifie que la polarité de la réponse impulsionnelle est à inverser.
Pour cela on referme la fenétre et dans la fenétre principale d'ARTA on va dans le menu [Edit] et on clique sur [invert].
Inversion de la polarité de la réponse impulsionnelle
La réponse impulsionnelle est maintenant inversée et lorsqu'on clique sur l'icône [Fr] la partie horizontale de la courbe de phase fluctue maintenant autour de 0° ce qui signifie qu'elle est de polarité correcte.
La phase a été calculée à partir des parties imaginaires et réelles de la transformée de Fourier en utilisant une fonction trigonométrique arctangente sur 4 quadrants, qui renvoie toute valeur d'angle dans l'intervalle -180° à +180°, c'est la phase repliée. Dans la réalité la phase tourne d'autant plus rapidement quand la fréquence augmente que les composantes fréquentielles du signal sont plus fortement retardées.
Ainsi, si sur quelques pas de fréquence, comme sur l'exemple traité autour de 850Hz, les valeurs de la phase sont successivement -178°, -179°, -180° on peut prédire que les prochaines seront -181°, -182°, -183° mais le repliement dans l'intervalle -180° à +180° fait que les valeurs calculées sont +179°, +178° ,+177°...
Phase repliée
Si le repliement n'est pas trop généralisé, par exemple si il n'y a que quelques passages par -180° et +180°, Arta peut retrouver les valeurs de la phase dépliée.
Pour cela afficher la courbe de phase seule en cliquant sur [Ph] et aller dans le menu [View] et cliquer sur "Unwrap phase".
Dépliement de la phase>
La courbe de phase dépliée s'affiche alors (la recadrer en cliquant sur [Fit] à droite de la fenêtre).
Phase dépliée
Si la courbe de phase dépliée vous semble correcte (si elle est continue et ne présente pas trop de marches d'escalier) alors on peut calculer la courbe de retard de groupe et l'afficher en cliquant sur [Gd].
Courbe de retard de groupe
La courbe de retard de groupe s'affiche. Son cadrage par défaut rend souvent son examen difficile. Positionner le pointeur de la souris sur l'axe vertical à gauche de la fenétre et par un clic droit faire apparaétre la fenétre "graph Setup" aller en haut à droite dans "Group delay (ms)" et entrer Gd Top = 3 et Gd Range = 6. La courbe de retard de groupe s'affiche alors plus correctement et on peut peaufiner l'échelle verticale et horizontale en agissant sur les fléches situées sur le bord droit de la fenétre.
Affichage optimisé de la courbe de retard de groupe
Dans l'exemple traité on constate que le grave est en avance d'environ 0,2 milliseconde sur le tweeter. Comme la vitesse du son est de 344m/s, 1 milliseconde correspond à 344 millimétres et 0,2 milliseconde correspond à 68,8 millimétres. Pour obtenir une courbe de retard de groupe plus constant mieux vaudra avancer le tweeter de 69 millimétres. (Le diagramme Constant Spectral Decay ou CSD dont nous parlerons plus tard permet aussi d'affiner le réglage dit d'alignement des haut-parleurs).
Dans un premier temps je préfére ne pas parler de la courbe de phase minimum qui ne dérive pas de la phase donnée par la FFT mais est obtenue par transformée de Hilbert de la réponse en magnitude ( = la "courbe de réponse" classique), se basant sur l'idée qu'un haut-parleur est un dispositif à phase minimum (ce qui implique que chaque variation vue sur la courbe de réponse a son équivalent sur la courbe de phase).
Je parlerai éventuellement plus tard de la courbe de phase minimum, bien que je pense personnellement qu'on puisse s'en passer totalement.
De plus il y a un gros danger à trop promouvoir son utilisation car étant tellement facile à obtenir (par rapport à une courbe de phase classique) les gens oublient facilement qu'il y a des situations (filtrage, interférences entre HPs...) ou il y a perte du caractére "minimum phase"
Merci pour ces instructions bien utiles pour la mesure de la phase et du Group Delay.
La manipulation cependant me conduit à remarquer que l'acuité de la courbe obtenue du Group Delay dans les fréquences basses est directement tributaire de la largeur de fenétre retenue.
Sauf erreur de ma part, une fenétre de 3 ms ne m'apparait pas conduire à des résultats exploitables.
Images :
A partir d'une impulsion résultant du bouclage direct sortie --> entrée deux courbes de Group Delay, avec ( 3,2ms ) et sans gate out.
la courbe obtenue du Group Delay dans les fréquences basses est directement tributaire de la largeur de fenétre retenue.
Et pour cause! 3 ms correspond à un peu plus d'un métre, or la longueur d'onde dans les basses fréquences dépasse le métre!
Il faut regarder la ligne jaune qui apparait dans le bas de la page Group Delay (ou des autres pages), on la voit sur ton premier graph, tout ce qui est en dessous de 300hz n'est pas valable puisque les longueurs d'ondes sont plus grandes que la fenétre elle méme, et donc n'ont aucunes chances d'étre mesurée
Et pour cause ! 3 ms correspond à un peu plus d'un métre, or la longueur d'onde dans les basses fréquences dépasse le métre !
Oui, la ligne jaune... c'est précisément pourquoi je m'interroge sur la procédure décrite par Jean-Michel dans ce premier post:
A partir de quelle extrapolation le Group Delay est tracé par ARTA (au niveau de la ligne jaune) et ses limites de validité.
Et pour cause! 3 ms correspond à un peu plus d'un métre, or la longueur d'onde dans les basses fréquences dépasse le métre!"
Oui, la ligne jaune... c'est précisément pourquoi je m'interroge sur la procédure décrite par Jean-Michel dans ce premier post:
A partir de quelle extrapolation le Group Delay est tracé par ARTA (au niveau de la ligne jaune) et ses limites de validité.
Il avait été décidé avec les responsables de Mélaudia que les mesures qui serviraient a illustrer les discussions du forum consacrées à la pratique de la mesure avec ARTA seraient basées sur les mesures effectuées lors du weekend Mélaudia au cours duquel une démonstration avait été faite de l'utilisation d'ARTA.
Je me suis astreint à cet exercice périlleux en sachant que les conditions de mesures dans la salle de gym de Rueil ne sont pas trés bonnes et que donc je m'exposais inévitablement au risque de voir mes explications dénigrées par ceux qui assurent que seules les mesures faites avec du matériel professionnel et en chambre sourde avait une valeur. Heureusement la mesure s'est beaucoup démocratisée parmi les amateurs et ses pratiquants, de plus en plus compétents. Je m'étonne donc qu'une de ses attaques viennent de Jimbee.
Mais je le remercie de son intervention qui va me permettre de relever quelques lieux communs et y apporter des corrections.
Jimbee nous dit que la largeur de la fenétre appliquée au signal qui sert de référence à l'exemple servant à 'obtention de la courbe de retard de groupe est trop faible pour qu'une information pertinente de phase au basses fréquences soit utilisable pour en dériver une courbe de retard de groupe valable à basse fréquence. Il nous est dit aussi qu'il nous faudrait au minimum une largeur de fenétre d'au moins une demi-période aux fréquences étudiées...
La fenétre utilisée étant approximativement large de 3 millisecondes, je crois que ce que l'on veut dire par là est que l'information de retard de groupe au dessous de 300 Hz pour l'exemple traité, est sans valeur.
Il y a je pense deux mauvaises compréhensions. L'une qui concerne cette notion de largeur minimale d'une demi-période qui serait nécessaire, l'autre concernant l'influence du fenétrage sur la phase. Je crois qu'il y a aussi une confusion entre réponse impulsionnelle dont la longueur est courte (si on se limite par exemple au temps qui renferme 90% de la puissance du signal) et signaux permanents.
J'espére que cette histoire de demi-période n'est pas en relation avec une mauvaise interprétation du théoréme de Shannon. Celui-ci stipule en effet que pour reconstituer parfaitement un sinus de caractéristiques inconnues (fréquence, amplitude, phase) il faut que ce sinus soit au moins échantillonné avec (au moins) un point par demi-période.
Notre probléme est différent, la fréquence du sinus est donnée, on ne recherche pas son amplitude (ARTA souligne d'ailleurs d'un trait jaune la partie de l'axe des fréquences pour laquelle du fait de la largeur finie de la fenétre on a une atténuation de la puissance apparente du signal en relation avec le rapport largeur de la fenétre / période), ce qu'on veut connaitre c'est sa phase aux différentes fréquences (basses) et en tirer la courbe de retard de groupe. Or, on peut trés bien estimer la phase d'un signal basse fréquence échantillonné (aux fréquences d'échantillonnage utilisées en audio) méme si la largeur du signal étudiée est inférieure à une demi période (voir aussi la remarque amusante en fin de ce message). Il suffit de regarder les caractéristiques d'une (bonne) fenétre (ici de 3ms), pour s'en assurer.
A titre d'exemple voici les courbes de réponse, de phase et de retard de groupe d'une fenétre en cosinus corrigé de 3ms. Comme on le voit cette fenétre n'a pas de déphasage quelque soit la fréquence (la transformée de Fourier d'un cosinus corrigé n'a pas de partie imaginaire) et donc méme si du fait de sa faible largeur elle ne permettait pas d'estimer précisément à chaque fréquence (basse) la puissance de la composante en sinus correspondante, la phase de ce sinus sera parfaitement estimée et par conséquent on pourra analyser la courbe de retard de groupe donnée par ARTA tant que l'affaiblissement dans la partie soulignée en jaune dans la courbe de réponse ne sera pas trop forte (jusqu'à -20dB par exemple).
Pour ceux qui sont en vacances au bord de l'océan et qui préféreraient expérimenter par la contemplation de la nature, ils pourront se convaincre que nul n'est besoin d'étudier la marée pendant plus de 12 heures pour, étant sur la plage, ayant observé que la marée basse est aujourd'hui à 14H12, la prochaine marée haute dans la journée de demain sera à 15H07 (+ ou - quelques minutes).
Je ne veux pas trop abuser de votre temps de vacances et de la contemplation des marées !!! mais je suis en train de découvrir ces mesures avec ARTA et je n'arrive pas à obtenir une courbe de retard de groupe qui soit horizontale pour le grave, avant l'oscillation au niveau de la fréquence de coupure. Du coup, le retard est difficile à lire. Ai-je fait une erreur quelque part ?
Je ne conseille pas d'utiliser la courbe de retard de groupe pour régler l'alignement entre un médium-aigu et un grave.
Pour ce réglage il vaut mieux utiliser le CSD (A condition qu'il descende dans les fréquences suffisamment basses ce qui n'est pas simple avec ARTA).
Mais une méthode qui semble plus facile à mettre en oeuvre pour régler l'alignement est d'appliquer un filtre FFT aux réponses impulsionnelles des 2 HPs filtrés. Je vous renvoie à la description de la méthode donnée par Francis Brooke sur son site.
D'une maniére assez générale il est difficile d'obtenir une courbe de retard de groupe plate pour un haut-parleur de grave filtré, à moins d'une égalisation en phase minimale assez importante (ou convolution avec réponse impulsionnelle inversée).
Je dois rappeler que l'exemple tarit?� i?�i (NDR: Comprends pas) vise uniquement à l'obtention d'une courbe de phase et de retard de groupe, il ne concerne pas l'alignement visant à une meilleure réponse impulsionnelle d'un systéme multivoies complet. C'est la méthode qui est importante pas l'exemple traité. Et je dois insister encore pour dire que peu importe la largeur de la fenétre obtenue, le plus important est de bien placer le marqueur (marker = ligne verticale de couleur rouge) un peu avant de la premiére réflexion. Sans cela la courbe de retard de groupe sera inutilisable.
Merci pour l'explication ! Je vais me remettre à l'ouvrage le week-end prochain en essayant d'appliquer la recette de Francis Brooke.
Certains ont encore un peu de mal à comprendre le repliement de la courbe de phase qui passe par -180° pour reprendre, avec la même pente à +180°.
C'est du à la rotation de la phase lorsque le retard n'est pas nul (mal compensé par exemple) entre l'émission de l'onde sonore par le haut-parleur et la réception par le microphone.
Pour illustrer ce phénoméne, voici des courbes de phase correspondant à la méme mesure mais dont on a seulement fait varier l'ajout de retard. Dans le cas ou le retard entre l'émission de l'onde et sa réception par le microphone est bien compensé on n'a pas ou trés peu de repliement de la phase c'est à dire de passage par -180° et +180°, mais dans le cas ou la compensation n'est pas bien effectuée, on a beaucoup de repliement.
Ici l'ajout de retard est successivement 0,1 ms; 0,6ms; 1,2 ms et 2,1 ms.
Remarque : toutes ces courbes de phase sont intrinséquement égales, aucune n'est meilleure que l'autre il s'agit de la méme mesure mais cela illustre le fait que la présentation d'une courbe de phase obéit à certains principes dont le plus important est : "on doit s'affranchir du repliement le mieux possible".
Voici à titre d'exemple réel, les courbes de phase obtenues à partir de la réponse impulsionnelle d'un systéme à 3 voies.
Dans le premier cas on a compensé le retard de propagation pour le grave, dans le second pour le médium et dans le 3éme pour le tweeter.
Vous trouverez ci-joint un petit doc illustrant l'influence de la position du curseur sur les mesures effectuées par ARTA.
Il est intéressant de constater que cette position n'a rien de critique, les courbes conservant la méme morphologie dans tous les cas de figure.
Non
La partie droite de la courbe de Groupe Delay devrait se trouver en principe sur la ligne zéro. Ce qui signifie que le préretard a été évalué au plus juste. Cela facilite la lecture de la remonté de la courbe de Groupe Delay en mms ainsi étalonnée par rapport au point zéro et surtout permet de visualiser la phase correctement.
Si tu refais exactement le méme exercice et que tu y adjoints la phase, tu observeras que pour le bon pré-retard ( un seul point ) la courbe de phase déployée à une partie droite dans sa courbe et que la partie droite de la courbe Groupe Delay est sur le point zéro. De plus la courbe de phase, elle, varie dans sa forme par rapport au pré-retard.
Là, tes courbes sont calées et la phase va pouvoir étre déployée et observée correctement.
Ce qui m'intéresse dans les mesures, c'est surtout l'exploitation que je peux en faire.
Le positionnement précis d'une origine ou d'une asymptote est sans intérét si je ne peux en tirer une information utile pour décider une correction.
Or, en matiére d'alignement, on s'intéresse à des positionnements relatifs, et non absolus. On doit donc s'intéresser = des variations, ou à des discontinuités, et on peut quasiment oublier le reste.
Les docs que j'ai publiés ne sont pas des affirmations mais des démonstrations illustrées de ces propos qui en montrent l'évidence.
Pour le fenétrage par exemple, on voit que la position du curseur est tout sauf critique, le seul intérét de le placer trés tét avant l'impulsion est d'augmenter vers le bas la plage de fréquence exploitable.
Celle du pointeur doit par contre effectivement se situer en amont de la premiére réflexion.
Et bien toujours non,
Les courbes de phases et leurs profils sont trés réactives au placement du curseur par l'évaluation exacte du pré-retard. Si on ne respecte pas cette étape les courbes de phases ont un profil erroné.
Maintenant, si tu estimes ne tenir compte que du Groupe Delay pour caler un systéme ce qui est aussi une erreur, tu n'as pas besoin de positionner le curseur.
Publies svp les courbes de phases correspondantes à chacun des 4 cas et ensuite nous en rediscutons.
Reprends le début des cours d'ARTA de Jean-Michel et fais différentes manipes sur la phase et tu t'apercevras vite du PB.
Dieu merci, les informations données par les différentes représentations faites par ARTA de la méme et unique mesure se corroborent les unes les autres sans ambiguité, et c'est bien normal.
En ce qui me concerne, j'utilise chacune de ces représentations pour ce qu'elle peut m'apporter comme information ou aide spécifique :
1. L'allure de l'impulsion elle-méme : avec un peu d'habitude, on y trouve beaucoup de choses qui permettent un premier dégrossissage du calage. Lorsque le grave est en avance, par exemple, on voit distinctement la courbe "se soulever" en avance de phase, et on évalue cette avance par lecture directe (voir doc joint).
2. On affine sans grande difficulté avec la méthode que j'ai indiquée. La courbe de GD la moins tourmentée est "la bonne". Incidemment, l'Excess GD est préférable, car il permet de s'affranchir des non linéarités de la réponse du systéme mesuré et facilite encore l'optimisation. Mais fais comme moi, essaie avec ou sans pré-retard, et regarde si tu obtiens des informations différentes (et utiles pour optimiser le calage).
3. C'est l'accidentologie de ces courbes qui constitue l'information principale. L'optimum une fois trouvé se vérifie aussi bien sur la forme de l'impulsion elle-méme que sur la courbe de phase ou le CSD, et ça n'est pas une surprise (voir premier alinéa ci-dessus), ça rassure, méme...
4. Pour autant le CSD n'est pas dénué d'intérét. Il existe aussi sous forme de waterfall (c'est la méme chose), et l'or?�e de cette représentation n'est rien d'autre que la courbe de GD, en moins aisément exploitable. Par contre, on y trouve des informations intéressantes sur la topographie d'extinction, notamment dans la zone de raccordement entre HP, et sur les résonances (en vertical) et réflexions (en horizontal).
Tout ceci ne fait somme toute qu'additionner des évidences. Les quelques convictions que j'ai acquises à ce jour sont le résultat de l'observation objective et de la réflexion.
Toutes relatives, en toute honnéteté il m'a fallu un peu de temps pour apprécier quoi retirer de quelle mesure et de ses diverses eprésentations, et abandonner quelques croyances (deuil difficile passé un certain âge...)
Tu dis :
"Maintenant, si tu estimes ne tenir compte que du Groupe Delay pour caler un systéme ce qui est aussi une erreur, tu n'as pas besoin de positionner le curseur."
Parce que toi, tu tiens compte de quoi d'autre ?
En ce qui me concerne, j'ai fait des essais, et publié des analyses commentées.
Je serais preneur d'un travail analogue de ta part, qui pourrait s'intituler "ou l'on verra comment des représentations différentes de la méme mesure peuvent conduire à des erreurs d'alignement"...
Mais c'est pour l'amour de l'art
Que tu ais fait des bonnes analyses sur Le Dauphin OK. Bon travail.
Concernant l'analyse d'avance ou de retard sur une simple réponse impulsionnelle notre maître Jean-Michel t'a et a déjà répondu à ce sujet plusieurs fois sur ce forum. Je ne ferais pas mieux.
En ce qui concerne mes mesures, elles sont publiées là sur Mélaudia :
C'est le réglage au mieux d'un systéme 4 voies . J'ai du faire à la louche un millier de mesures sur quelques mois.
Pour ce qui est de la précision du CSD, je peux dire (car j'ai les mesures de CSD à l'appui) que j'ai pu régler mes tweeters à 1 mm prés.
A part Jean-Michel, Dominique T et moi-méme, il me semble pas t'avoir vu mettre au point un systéme complet et le publier.
Car entre faire une mesure sur un hp et aligner un systéme complet il y a un fossé important.
Et pour la trigo il y a ce fil :
Ou celui-là
Pour la philosophie, la mienne est de suivre un sachant's qui a fait ou ont fait le travail avant moi pendant de nombreuses années, en la personne de Jean-Michel qui recoupe d'ailleurs les propos de Francis BROOK (voir son site).
J'ai également en ce moment un autre sujet ou je suis dans la méme position avec quelques camarades et amis.
Je ne discute pas leurs propos, j'écoute, j'essaye de comprendre, j'applique et je mets en pratique. Je n'aurais jamais assez de temps pour tout apprendre d'eux.
Je me pose juste les questions du "comment ils en sont arrivés là" sans remettre en cause leurs longs travaux.
Méme si on ne s'intéresse "in fine" qu'à des différences de temps, la manip. s'inscrit dans le temps, donc on peut s'attendre, a priori et en pratique, a des difficultés d'étalonnage temporel. Je ne suis pas surpris qu'il y en ait.
Ci-joint un PDF en 3 volets, complémentaire aux fils de Jean-Michel sur ARTA et ces fonctions principales.
Vos remarques sont les bienvenues pour améliorer et corriger ces éléments ( et les fautes ).
L'obtention du CSD ou Constant Spectral Decay est réputée difficile avec ARTA et rebute de nombreux amateurs.
Voici une démarche simple qui est le fruit de pas mal d'expérimentation.
1) réglage du curseur
La réponse impulsionnelle étant affichée dans la fenétre principale d'ARTA on repére le temps d'arrivée du pic principal de la réponse impulsionnelle.
On place alors par un clic gauche le curseur (droite verticale jaune) à 5 millisecondes avant le pic principal.
Réglage curseur
2) réglages du graphe de Constant Spectral Decay
On ouvre le menu des réglages du CSD en cliquant sur l'icéne [CS] ( = "cumulative spectrum") en haut vers la droite dans le bandeau des icénes ou en allant dans le menu "Analysis" et en cliquant sur "cumulative spectrum" .
Ces réglages sont souvent assez contre-intuitifs. Par exemple intuitivement on pense qu'un temps de monté de la fenétre d'apodisation plus court (";apodizing window rise time") permettra d'obtenir une meilleure précision. C'est faux et induit des artefacts. Mieux vaut prendre un taux d'apodisation le plus long permis (ce qui équivaut presque à prendre une fenétre gaussienne).
On entre les réglages suivants :
dB range ......................... ....= 25...........(dB)
maximum frequency..............= 20000...(Hz)
FFT length.................... ....... = 256........(samples)
smoothing..................... ...... = 1/12.......(octave)
FFT block shift................... = 5.......... ..(samples)
Max. number of FFT blocks..... = 100
Apodizing window rise time.... . = 3 (ms) (ARTA recommande de 0,02ms à 1ms mais accepte 3ms qui s'avére meilleur en pratique que 1 ms)
Paramétrage du CSD
On lance alors le calcul en cliquant sur [OK]
Une nouvelle fenétre s'ouvre dans laquelle s'affiche le graphe CSD .
Le mode habituel de présentation de la CSD est le "sonogram" et on utilise le plus souvent la "Palette" appelée "Jet".
Représentation de la CSD par un sonogramme
On peut vouloir peaufiner le cadrage de la CSD, pour cela il faut fermer la fenétre CSd et dans la fenétre principale, retoucher par clic gauche la position du curseur (ligne jaune) vers la gauche ou vers la droite. Puis recliquer sur [CS]. L'échelle des temps (échelle verticale du sonogramme) peut étre retouchée en modifiant le nombre de block FFT par exemple :
Max. number of FFT blocks..... = 50
donnera une tache principale de la CSD occupant plus de place dans la fenétre.
Mais on peut aussi vouloir présenter la CSD sous forme de Waterfall (moins à la mode car cette présentation en perspective masque une partie de l'information).
Représentation de la CSD sous forme de Waterfall
Le sonogramme et le Waterfall représentent l'énergie sonore distribuée dans un plan fréquence temps. La représentation de l'énergie sonore en chaque point de ce plan fréquence / temps est possible gréce à l'utilisation d'une échelle d'intensité suivant des couleurs. Ici, une échelle de 25dB est utilisée
-25 dB bleu
-20 dB turquoise
-16 dB vert
-12 dB jaune
-10 dB orange
- 5 dB rouge
0 dB brun