Vinyle & RIAA

28 juin 2012

J'ai possédé plusieurs platines dont, la première fut une Bang & Olufsen Beogram 1000 achetée dans les années 60 dans un magasin de la rue de Rome à Paris appelé "Central Radio". Ce magasin à disparu depuis fort longtemps. Les critiques étaient plutôt bonnes à l'époque et le vendeur m'avait bluffé en la faisant fonctionner sur la tranche pour me prouver le bon équilibrage du bras. Elle était équipé d'une cellule très correcte d'après mes souvenirs, elle m'avait fait découvrir le son Hi-Fi.

Bang & Olufsen Beogram 1000         Thorens TD125        Technics SL1500
Beogram 1000 - Thorens TD125 - Technics SL1500

Puis elle fut remplacée par une Thorens TD125 qui laissa sa place à une Technics SL1500 à entrainement directe. La cellule qui était monté sur les bras de ces platines était la Shure V15-4 que j'ai conservé assez longtemps et qui permettait de changer le diamant ce qui était nécessaire étant donné que les disques vinyles régnaient en maître absolu au sein d'une chaîne digne de ce nom.

Cellule Shure V15 Type IV
Cellule Shure V15 Type IV

Vers la fin des années 80, je revenais vers les platines à courroie et jetais mon dévolu sur une Audionanalyse-Lurné que j'avais aperçu dans un salon de la Hi-Fi. Je me souviens avoir pu discuter un bon moment avec le concepteur qui m'avait venté ses qualités.

Au cours d'un déplacement professionnel en Angleterre j'ai eu le temps d'aller dans l'un des magasins spécialisés dans les composants électroniques (il y a avait à l'époque un quartier de Londres ou ce genre de magasin pullulait) et je suis revenu avec un bras SME 3009 sous le bras ! Avec le recul, je me dis que j'aurais du prendre un SME 3012 dont le bras était plus long. Mais la version III du 3009 venait de sortir et la presse (certainement la Revue du Son à moins que ce ne soit Son Magazine) en disait beaucoup de bien. Dans un premier temps la cellule Shure repris du service, mais début 2002, j'ai fait l'achat d'une Denon DL103 à William Walther qui avait pris en main La Maison de l'Audiophile, Rue de la Chine. Dans la foulée, je lui ai également acheté des transfos pour amener le signal à un niveau correct de l'entrée RIAA de mon préampli Kanéda.

Voici donc atteint le point de départ de cet article et d'une nouvelle aventure.

La platine Audioanalyse-Lurné AL1

Platine Audioanalyse-Lurné AL1
Platine Audioanalyse-Lurné AL1

Cette platine est construite sur la base d'un socle en bois massif dans lequel sont taillés quelques évidements permettant d'y loger le moteur et une contre-platine massive en aluminium de 1 cm d'épaisseur suspendue au socle par 3 gros ressorts qui peuvent être réglés pour assurer la suspension recherchée. Ceux-ci sont accessibles via les 3 plots qu'on distingue aisément sur la photo. Il y a bien sûr un évidemment pour l'installation du bras. L'ensemble pèse environ 15 kg ce qui m'a surpris par rapport aux platines que j'avais eu auparavant qui étaient beaucoup plus légères.
Le changement de vitesses (33 ou 45 tours) se fait en déplaçant manuellement la courroie sur une poulie à gorge accessible sous la trappe qui se trouve à gauche du plateau.
Le plateau, un disque en altuglas de 25 mm d'épaisseur, à la particularité d'être légèrement creusé en son centre pour accueillir l'étiquette du disque qui peut présenter une certaine épaisseur, ceci pour que le disque soit bien à plat sur le plateau. Autre particularité, il n'est pas rigoureusement plat. En effet un angle, très faible de 1°, part du bord vers le centre et le bord d'un disque posé dessus dépasse légèrement, cela pour tenir compte de la surépaisseur que l'on peut parfois observer sur les 33 tours. Afin que le disque soit bien plaqué sur le plateau, un palet presseur est fournir avec la platine.
Sous ce plateau est collé un deuxième plateau de 12 cm de diamètre et de même épaisseur. C'est sur celui-ci que vient s'enrouler la courroie.

Le bras SME 3009 Series III

Il faudrait écrire un roman pour décrire ce bras et ses possibilités de réglages.

SME 3009 Series III
SME 3009 Series III

Une particularité de ce bras est de fournir le signal sur des connecteurs RCA/Cinch situés à l'extrémité de l'embase du bras.
C'est ainsi que je l'ai utilisé pendant quelques temps avec le préampli Kanéda. Peu de temps en fait car lorsque j'ai acheté le cellule Denon je me suis lancé dans le numérique entamant les modifications du filtre électronique Behringer DCX2496. La platine fut donc mise en standby et n'a été utilisée que pour faire quelques essais de numérisations de disques vinyles.

La cellule

Il existe 2 types de cellule. Celles dites "à aimants mobiles" (MM : Moving Magnet) et celles "à obines mobiles" (Moving Coil).
La cellule Shure V15 présentée plus haut est de type "à aimants mobiles". Dans le milieu audiophile, la préférence va aux cellules à bobines mobiles.
Ces dernières sont apparemment plus performantes que les autres mais plus fragiles. L'inconvénient majeur de ces cellules est qu'il est quasi impossible de changer le diamant lorsque celui-ci est usé, il faut changer de cellule. C'est une solution plus onéreuse.
Un autre inconvénient est que ces cellules délivrent un signal beaucoup moins élevé que les cellules à aimants mobiles. Il faut donc prévoir une amplification du signal pour l'utiliser. Cette amplification peut être réalisée au moyen de transformateurs ou de circuits électroniques. Dans les 2 cas, il s'agit de porter le signal de l'ordre de 0,5 mV à quelques dizaines de mV et dans ces 2 cas on peut imaginer que cela est très délicat à réaliser. Il y a des partisans des 2 solutions et certaines réalisations électroniques ont donné lieu à des systèmes monstrueux.

Les différents types de cellule
Les différents types de cellule

Compte-tenu de ce que j'ai écris, j'ai donc acquis une cellule à bobines mobiles Denon DL103. C'est un "standard" aux qualités reconnues qui se vend toujours très bien à l'heure actuelle. A noter que Denon vient de sortir une évolution de ce modèle sous la référence DL103R.

Cellule à bobines mobiles Denon DL103
Cellule Denon DL103

Mise en œuvre des transformateurs

Comme mentionné plus haut, j'ai fait le choix d'utiliser des transformateurs pour amener les signaux issus de la cellule à un niveau adapté à l'entrée d'un préampli RIAA. Ces transfos furent fournis dans une petite boîte équipée de connecteurs RCA/Cinch en entrée et en sortie. A noter, la douille noire sur le coté gauche du boitier qui permet la connexion vers la masse du préampli.
Evidemment, ça n'a pas été aussi simple qu'il n'y parait car à l'origine les transfos étaient fixés hors du boitier à l'image des gros condensateurs chimiques que l'on peut voir sur les amplis à tubes. Ces transfos sont maintenant fixés à l'intérieur du boitier sur un petit morceau d'époxy soutenu par une entretoise.
Naturellement, il y a un capot sur la boîte ! (retiré pour la photo).

Transformateurs élévateurs pour cellule à bobines mobiles
Transformateurs élévateurs pour cellule à bobines mobiles

Il fallait donc utiliser 2 câbles, l'un partant des connecteurs situés sous le bras (voir photo ci-dessus) vers la boîte des transfos et un autre partant de ces transfos vers le préampli. Je me suis dit que cela faisait beaucoup de câbles pour véhiculer des signaux très faibles.
J'ai donc eu l'idée de rapprocher au plus près ces transfos de la sortie du bras. Les faibles signaux issues de la cellule sont donc très rapidement amenés au niveau compatible avec l'entrée du préampli.


Les transfos élévateurs en position à l'arrière de la platine

J'ai testé cette approche avec un vieux préampli pour vérifier qu'il n'y avait pas de ronflette. Pas de problème, cela fonctionne parfaitement.

Le préamplificateur RIAA

Possédant une belle collection de disques vinyles et ayant revendu le préampli Kanéda, je me trouvais fort dépourvu et ayant souvent l'occasion d'écouter des belles installations faisant appel à la lecture des vinyles avec des ésultats très corrects, l'idée de remettre cette platine en service à commencer à germer.

Il me fallait donc un préampli pourvu de la correction RIAA. Je ne souhaitais pas me lancer dans la construction d'une usine à gaz à transistors ou à tubes.
Lors de la lecture des forums, un préampli très simple à attiré mon attention : Le Pacific. Il s'agit d'un circuit élaboré par W. Walther dont j'ai parlé au début de cet article.

Préamplificateur RIAA Le Pacific W.Walther
Préamplificateur RIAA Le Pacific W.Walther

22 juillet 2012

Je me suis donc mis en recherche des composants en privilégiant leurs qualités.
A cours de ces recherches, je suis tombé sur le site Boozhound Laboratories qui propose des kits à 89$ dont le schéma correspond à quelques modifications près à celui de W.Walters.
Après avoir lu de très bonnes critiques au sujet de ce circuit et de ce kit, j'ai donc passé commande à Jason Cox qui est très spécialisé dans ce kit (il ne vend pratiquement que celui-là, et il le vend un peu partout dans le monde, comme des petits pains).

Schéma pré-ampli RIAA Pacific Boozhound
Schéma pré-ampli RIAA Pacific Boozhound

Le paquet tant attendu est arrivé une dizaine de jours plus tard. Il faut dire qu'il vient de Los Alamos dans le New Mexique ! Le transport m'a couté 16,95 $ soit environ 14 €. Un peu cher, certes, mais si j'avais du commander les éléments 1 par 1 ou me déplacer pour aller les chercher, ça me serait probablement revenu au même prix.
La photo du kit reçu (que j'ai prise sur le site du fournisseur tant elle ressemble à ce que j'ai reçu et je n'aurai pas fait mieux).

Kit pré-ampli RIAA pacific boozhound
Kit pré-ampli RIAA pacific boozhound

Le circuit est de toute beauté, double face, sérigraphié, verni.
Les composants sont de premier choix :
- Condensateurs de couplage russes au papier huilé K4OY et K42Y
- Condensateurs de filtrage Nichicon Muse

Montage/câblage en cours...

A suivre...


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